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Vendredi 14 septembre 5 14 /09 /Sep 00:01

Comment se passe un casting de comédiens et de comédiennes ? Que leur demandez-vous ?

C’est un petit microcosme. En général, je les connais, et lorsque j’écris un scénario, tel rôle est souvent écrit pour tel ou tel acteur ou actrice, et si ce n’est pas le cas, j’adapte le rôle.

Et le casting, alors ?

Ce n’est pas véritablement un casting puisque le choix est fait au préalable en fonction de l’adéquation entre la personnalité de l’acteur et celle du rôle à tenir. Je les rencontre, je leur explique le rôle et je leur donne le scénario à lire. Il n’y a que les actrices étrangères, notamment d’Europe de l’Est que je choisis sur photos. Parce que c’est plus compliqué de les rencontrer.

Que se passe-t-il après le casting ?

Il devrait y avoir une étape très importante, que je n’arrive quasiment jamais à organiser : celle de la lecture du scénario, pour laquelle théoriquement tous les protagonistes devraient être rassemblés. L’objectif de cette étape est de soulever et discuter tous les points épineux d’interprétation, de mettre en avant les ressorts dramatiques et psychologiques des personnages, etc … Cela permettrait au tournage de se passer de façon beaucoup plus fluide, d’avoir soulevé tous les problèmes avant, d’avoir évoqué tous les questionnements sur les personnages ou le récit … c’est mon grand regret de n’avoir jamais réussi à organiser cette lecture avant le tournage d’un film X, faute de disponibilité de la part des acteurs. Il n’y a que pour « Propriété privée » que cette réunion a pu avoir lieu, Tiffany, Nina et Axelle s’étant prêtées au jeu. Et dans une moindre mesure pour « Le démon » puisque j’avais réussi à rencontrer séparément les différents interprètes avant le tournage. Sinon il faut préparer le tournage, trouver les décors, les accessoires, penser aux costumes, aux choix de lumière, établir un plan de travail, organiser le tournage, l’hébergement, la bouffe… Faire en sorte de travailler dans de bonnes conditions, ce qui garantira une meilleure synergie. Et puis tourner.

Que pensez-vous de cette tendance actuelle des couples qui font du porno, souvent en restant fidèles à leur partenaire ?

Certains, comme Stella Delcroix et Cruz, avec lesquels je viens de travailler et qui sont adorables, sont totalement indépendants l’un de l’autre et ne posent aucune difficulté. Mon avis c’est que Clara Morgane, en ne tournant quasiment qu’avec Greg Centauro, a écoeuré un certain nombre de hardeuses qui se sont dit : « Merde ! Elle ne prend pas de risque ; elle ne tourne qu’avec son mec, etc .. ». Mon point de vue là-dessus, certes un peu radical, est que pour certaines filles, ne tourner qu’avec son mec permet d’éviter de plonger dans le X : c’est faire du X sans le faire à fond… Bon, l’autre problématique c’est : « est-ce que le mec sera performant » ? Cela dit, avec Andrea Moranti et Terri Summers, dans « Eloge de la chair », ça s’est très bien passé. Mais ils étaient tous les deux des pointures dans ce métier avant de se mettre ensemble. Et là, pour faire une scène, ça devient intéressant, parce qu’en plus d’avoir du bon hard, on a de l’amour, du vrai amour. Comme en témoigne la scène qu’ils m’ont offertes dans « Eloge ».

Techniquement, est-ce vous qui décidez de la taille de l’équipe de tournage ?

En général, je travaille avec un ingénieur du son et un assistant. Pour « Le sanctuaire », nous avons eu aussi un accessoiriste qui s’occupait des effets spéciaux et des décors. Et un stagiaire à la mise en scène qui filait un coup de main.

Vous ne citez pas de cameraman ?

Non, car c’est moi qui cadre et qui fais la lumière. De toute façon, je tiens à garder une équipe réduite pour plus d’intimité, ce qui permet aussi d’avoir un rapport plus direct avec les gens que l’on dirige.

Votre conception de l’art pornographique comporte un certain niveau d’exigence : regardez-vous ce que font les autres réalisateurs, et leurs productions correspondent-elles à votre exigence ?

Non, je regarde peu les productions des autres.

Pourquoi ?

Parce que je passe déjà une grande partie de ma vie dans le hard à faire mes films ; je ne vais pas en plus y consacrer mes loisirs. De temps en temps, je regarde ce qui passe sur Canal pour voir quel genre de films ils diffusent, mais je les trouve très souvent nuls. L’histoire reste un prétexte à enfiler des scènes de baise totalement ineptes, sans souci de sens ni d’esthétique. Bon, parfois je craque pour un DVD américain. J’ai vu récemment un magnifique Michaël Ninn.

Le genre amateur ou les gonzos correspondent-il à de l’art, ainsi que vous l’évoquez sur votre site ?

Ça n’en fait pas partie. Pour moi, ce sont des enregistrements de scènes de sexe qui veulent donner l’illusion que c’est du vrai sexe, alors que c’est du faux sexe, et qui s’adressent à un public qui va plus fantasmer qu’être excité par les images qu’il va voir. Le porno, à la base, c’est du faux sexe : on baise pour la caméra, on prend des positions en fonction de la caméra. Mais, et c’est le paradoxe auquel on arrive aujourd’hui, et qui montre le succès du porno et sa sphère d’influence, cette façon de baiser est reprise par les générations qui arrivent, qui baisent comme dans des films porno : c’est la perversion du système qui fait que le porno, finalement, imprime sa marque sur la sexualité. A côté de ça, il y a une frange « artistique » de la pornographie dans laquelle je me retrouve plus, comme les travaux de John Leslie, Paul Thomas, Michael Ninn, Andrew Blake, qui sont à la recherche, en tout cas c‘est comme  ça que je le ressens, d’une certaine vérité de la féminité dans sa part sexuelle… Mais aujourd’hui, c’est une frange très minoritaire, parce que le marché en a décidé autrement.

N’y a-t-il pas un gap entre vos exigences esthétique et dramatique, et les obligations de plaire aux clients, qui demandent souvent du hard pur et dur (ex : gonzo) ?

Je ne sais pas. Il est certain qu’une partie du public souhaite du hard pur et dur, mais je pense qu’une autre partie est tout à fait réceptive à l’esthétisme, ou aux films qui racontent une histoire. Et de toute façon, les deux sont conciliables : on peut raconter une histoire dans laquelle le sexe soit extrême. Ou faire du gonzo très hard sans pour autant avilir les actrices. A moins de considérer que le hard pur et dur ne soit ni plus ni moins qu’un exercice de dégradation de la femme, en poussant la défonce de plus en plus loin, avce ces nanas qui se prennent quatre bites en même temps, se font gifler ou cracher dessus. Sans parler de comment on est parvenu à les convaincre. L’argent, la drogue, le chantage…

Est-ce que l’art pornographique existe, et est-ce que la pornographie n’a finalement pas d’autres buts que de faire se masturber les hommes ?

C’est une bonne question. Si c’est le cas, on ne peut pas parler d’art pornographique. Moi, il m’est arrivé de voir des films pornos sans me masturber, simplement parce que j’étais fasciné par la beauté d’une fille, ou la beauté d’une scène, sans éprouver le besoin de me masturber. Et puis en même temps, est-ce qu’il faut écouter le public ? Bien souvent, si on l’écoute, on va vers les choses les plus simples, les plus faciles, les plus rapidement consommables. Si on veut faire quelque chose qui dure dans le temps, il faut plutôt s’écouter soi-même.

Trouvez-vous que la répartition entre gonzo et films à scénario soit heureuse dans la production d’aujourd’hui ?

Ça ne peut pas être aussi simple. Il y a du bon et du mauvais partout, mais il faut reconnaître qu’en terme de proportions, c’est assez déséquilibré.

C’est quoi, un bon gonzo ?

Une approche originale de la représentation, une certaine intensité sexuelle, un sens de la mise en scène, une façon d’amener la scène et de la faire vivre, un sens du cadrage.

Quels sont vos souhaits à ce niveau ? Souhaiteriez-vous tourner plus de films scénarisés ?

Je souhaiterais tourner plus, tout court ! Gonzos ou films scénarisés, peu importe. Mais il existe une certaine morosité aujourd’hui en France dans la production de films…







Liza Del Sierra (Le démon)Tiffany Hopkins & Nina Roberts (Propriété privée)

Avez-vous songé à travailler à l’étranger ?

J’y pense, même si tout n’est pas rose sous d’autres cieux. Mais il n’y a pas que la morosité comme critère, il y a aussi les filles : regardez aux Etats-Unis la quantité d’actrices ; la variété de belles filles sexuellement libérées est autrement plus dense qu’en France ! Et puis en France, le porno pâtit d’une mauvaise image, et il faut reconnaître que ce n’est pas toujours facile d’y gagner correctement sa vie.

Considérez-vous votre métier comme un engagement artistique ou politique ?

J’ai eu ce fantasme là ; aujourd’hui, je ne sais pas. L’engagement politique, je l’avais au début car je voulais montrer qu’il était possible de faire un vrai film de cinéma dans un genre sale, ce qui était effectivement une approche politique, parce que le cinéma français me semblait à cette époque (et aujourd’hui encore) peu intéressant, très ronronnant, sans vrai enjeu artistique. Je pensais que l’on pouvait donner cette dimension-là à un genre sale. Maintenant aujourd’hui je crois que je me suis fourvoyé, car c’est très compliqué, beaucoup plus compliqué que je ne le pensais à l’époque, et pour beaucoup de raisons. « Propriété privée » est un film avec une réelle dimension artistique et cinématographique ; mais je ne pense pas que cela soit le cas de tous mes films. « Le Démon » me laisse un sentiment mitigé aujourd’hui, je pense que c’est un OVNI. « Wendy » s’approche d’un film de cinéma, parce qu’il traite d’un sujet hautement cinématographique, la soumission, et s’attache à suivre le parcours d’un personnage. « Eloge de la chair », par contre, est très réussi en tant que film pornographique ; en revanche la dimension du cinéma y est moins présente…

En fait, il y a beaucoup d’embûches indépassables propres au genre et à ce qu’en attendent les acteurs économiques (producteurs, éditeurs, diffuseurs) : le jeu des comédiens, le formatage très précis des films, le cahier des charges comprenant un certain nombre de scènes, de prestations, etc… Par exemple j’avais envie de réaliser un film avec seulement cinq personnages, sans aucune bimbo, et qui se déroulerait sur une nuit dans un décor unique. Mais voilà, personne ne financera ça : pas assez de scènes, pas assez de filles…

Quels sont vos projets ?

Rien de concret pour l’instant. J’ai des projets, mais ils sont tous à la recherche de financement.

Allez-vous dans les salons érotiques ?

Quasiment jamais. Il faudrait qu’un producteur me demande d’y aller, ou bien que j’aie des rendez-vous spécifiques pour que je m’y déplace… En même temps, un salon comme celui de Barcelone est fascinant d’un point de vue sociologique, en tout cas vu des coulisses…

On ne vous verra pas à Genève, alors ?

Non, il n’est pas prévu que j’y aille.




------------ FIN ------------

 

Propos recueillis par Jeff le 30 juillet 2007


Pour aller sur le site de Jack Tyler, il faut cliquer ici !

Et pour avoir des informations complémentaires sur Jack, ou lire les chroniques de ses films, c'est par ici

Par Jeff - Publié dans : LES METIERS "HOT"
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