Aux termes du décret publié le 20 février au Journal Officiel, les salons de piercing devront être déclarés en
préfecture, leurs personnels devront avoir suivi une formation aux conditions d'hygiène et de salubrité et disposer d'une salle exclusivement réservée à la réalisation de
ces techniques. Les opérations de piercing et de tatouage ont donc enfin le cadre réglementaire qui était tant attendu depuis de nombreuses années.
Qu'est-il maintenant imposé aux perceurs ?
- Le materiel qui traverse la peau, ou qui est en contact avec la muqueuse, devra être soit à usage unique, soit stérilisé avant chaque utilisation.
- Les mineurs devront produire une autorisation écrite de leurs parents
- Tous les clients devront être informés des risques auxquels ils s'exposent, ainsi que des précaution qu'ils nécessitent.
- Cette information sera affichée dans le local et un exemplaire écrit sera remis aux clients.
- Pour le perçage de l'oreille et de l'ile du nez, le bijou et son support seront "fournis stériles dans un emballage hermétiquequi en garantit la stérilité jusqu'à sont utilisation.
- Les numéros de lot et le nom des fabricants seront mentionnés afin d'en garantir la traçabilité
Bien sur, certains perceurs se ficheront de la loi et continueront de pratiquer à leur guise ... mais ils s'exposeront à des amendes (jusqu'à 1.500€ !)
avec renforcement des peines en cas de récidive. Et à leur place, je ferais attention car le Ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a annoncé la mise en place d'un
système national de vigilance.
Dernier point : l'AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) ouvre un registre national consacré aux produits de tatouages et aux effets indésirables qu'ils occasionnent (notamment les infections, parfois graves, et/ou les allergies). C'est dire l'importance enfin accordée aux risques bien réels de ces techniques, et souvent plus encore, de ces techniciens...!