Sabrina Ricci a commencé sa carrière dans le X en 1995 en tant qu’actrice, puis elle s’est orientée dans la réalisation de films X à partir de 1999. Sabrina est l’une des rares femmes réalisatrices de films X avec Ovidie, Laetitia ou plus récemment Katsumi. Elle est la seule à avoir reçu 3 années consécutivement l’award de la meilleure réalisatrice de gonzo (2002, 2003 & 2004). Elle me reçoit dans sa belle région de Carcassonne…

Que faisais-tu avant de rentrer dans le X ?

Je travaillais comme intérimaire dans le secrétariat et la bureautique, d’une façon plus générale. Je préférais faire de l’intérim parce que j’aimais bien les choses nouvelles et je n’aimais pas trop rester en place.

Comment as-tu commencé dans le hard ?

Je posais pour des photographes, en soft et un jour, j’ai répondu à une annonce détournée. En faite, le photographe cherchait des filles ou couples pour tourner des films X. Après discussion avec Charles (qui est son compagnon depuis 1991 – NDLR), nous avons décidé de faire le casting ensemble. Celui-ci s’est très bien passé et j’ai tourné finalement mon premier film intitulé « La croisière s’enfile » à Lacanau.

Tu l’as tourné avec Charles ?

Non. On a tourné ensemble le casting, sans préservatif donc, mais j’ai eu deux autres partenaires pour le film, avec qui j’ai tourné avec préservatifs.

Etais-tu échangiste ou libertine à ce moment-là ?

C’est donc à partir de ce moment là que ta carrière a décollé ?

Trouvais-tu alors dans les films une ambiance qui te plaisait ?

Non parce qu’à l’époque, j’aurais aimé que l’on mette davantage en avant l’usage du préservatif dans les films, et c’est d’ailleurs une des raisons qui nous a poussé, Charles et moi, à faire ce que nous aimions en produisant et réalisant nos propres films.

Qu’avez-vous fait, alors ?

Les vraies exhibs n’étaient pas très connues à l’époque, et moi j’adore faire ça dans la vie ; mais attention, pas le genre « je me cache derrière un arbre et je te montre mon cul » : les vraies exhibs que je montre dans mes premiers films ! Et elles ont beaucoup plu (rires)! C’est comme cela que l’on a démarré dans la réalisation, en 1999.

As-tu toujours la même position aujourd’hui quant aux préservatifs ?

Oui, bien sur ! Je n’ai pas changé, et les autres réalisateurs le savent (rires)… Et je demande bien sur toujours un test HIV qui date de moins de trois mois, mais là, je fais comme les autres professionnels du X.

Et le port du préservatif ne pose pas d’autres problèmes ?

Pour ceux que j’appelle les vrais acteurs pros, la capote ne pose pas de problème ; en revanche, il est vrai que certains acteurs n’arrivent pas à tourner avec un préservatif parce qu’il faut bien reconnaître que c’est plus dur de bander avec une capote que sans…

Comment gères-tu les nécessités du « spectacle » comme l’éjaculation et en particulier l’éjaculation faciale ?

D’abord, je vois ça avec mon actrice : je ne vais pas lui faire faire une éjac faciale si elle n’aime pas ! Il faut qu’elle aime ça, en premier lieu : je n’ai pas envie de la voir dégoûtée au moment de l’éjac.. ! Dans ce cas là, l’éjac a lieu ailleurs : sur les seins, le ventre, le sexe… Et puis quand c’est un couple, ce que je trouve excitant, c’est l’éjac à l’intérieur qui ressort de la chatte de la fille : c’est super excitant !

Est-ce que tu pratiquais la sodo avant d’être actrice X ?

Et ta première double pénétration ?

C’était sur un tournage ; de toutes façons, comme je n’étais pas libertine ni échangiste avant de faire du X, j’ai vécu toutes ces expériences là par la suite. On a découvert les clubs échangistes au Cap d’Agde, et notre première expérience échangiste date de cette époque. Ensuite, comme on avait trouvé cela marrant (rires), on a continué à aller dans ces clubs …

Quelle est la chose la plus hard que tu aies faite en tant qu’actrice ?

 Les doubles.

Et en tant que réalisatrice, quelle est la chose la plus hard que tu aies filmée ?

Le doubles aussi .. je ne fais pas dans les trucs extrêmes où les gens ne peuvent pas se reconnaître.

Ta position préférée ?

Etre sur le mec, sans hésiter (rires) ! J’aime bien dominer.

Que faut-il faire pour te faire jouir ?

Beaucoup de caresses et de préliminaires. Et comme je suis clitoridienne, si on le délaisse, il ne se passe pas grand-chose !! 

Te masturbes-tu ?

Oui ! Très souvent, je veux dire tous les jours .. en plus du reste (rires) !!

Le fait d’avoir eu un bébé a-t-il modifié ta sexualité (Sabrina a une petite fille de deux ans-NDLR)?

En terme de disponibilité, oui, bien sur, puisque l’on ne peut plus faire l’amour où et quand on veut ! Mais quand la petite dort, on s’en donne à cœur joie comme avant (rires) !! Ca n’a pas changé…

As-tu assouvi tous tes fantasmes en tant qu’actrice ?

Non, parce qu’ils ne sont pas facilement réalisables… (soupirs) … L’un d’entre eux serait de me faire prendre dans un magasin où il y aurait plein de monde, au milieu du rayon fruits et légumes (rires), et un autre serait de me faire prendre par des CRS au milieu d’une manifestation .. mais c’est très exhib !

Et en tant que réalisatrice ?

Sans vraiment parler de faire réaliser des fantasmes, je mets toujours en scène des choses ou des histoires qui m’excitent. 

Concrètement, raconte-moi comment se passe l’élaboration d’un sujet de film…

Ca dépend du film ; par exemple, pour « Sabrina », on a écrit un scénario avec une histoire particulière, idem pour « Les baisés font du ski » ou « Souviens-toi l’été dernier quand je te sodomisais dans les bois un vendredi 13 » : Charles et moi avons écrit ces histoires.

Ensuite, que faites-vous ?

On cherche les lieux, les acteurs …

Comment recrutes-tu tes acteurs ?

Beaucoup par internet, par le biais de mon site ou de mon blog ; mais il y a aussi le bouche à oreille…

Préfères-tu tourner des gonzos ou des films scénarisés ?

J’aime bien les deux ! Le gonzo, ça permet de faire tourner deux scènes voire trois aux filles quand elles viennent à Carcassonne sans forcément mobiliser toute l’équipe de tournage en même temps, ce qui n’est pas le cas du film scénarisé : on essaye de rassembler tout le monde une semaine pour tourner, et c’est vrai qu’en tant que réalisatrice, c’est beaucoup plus prenant et excitant.

Qu’aimes-tu le plus dans ton métier ?

Rencontrer des gens, incontestablement, même si ça n’est plus tout à fait comme avant : il me semble que les personnes se mettent aujourd’hui beaucoup plus volontiers des bâtons dans les roues ; il y a encore trois ou quatre ans, les filles s’entendaient bien, se donnaient des tuyaux … même chose pour les réalisateurs. Aujourd’hui ça ne me semble plus trop être le cas… Et c’est certainement dû au fait que l’on tourne moins, qu’il y a moins d’argent et que les actrices sont de moins en moins libres : un réalisateur, par exemple, aura plus tendance à garder ses « bons tuyaux » pour lui, et ne pas les divulguer.

Peux-tu nous dire ce que tu as fait avant d'arriver dans le X?

J’étais étudiante : j’avais une maîtrise d’espagnol. Je ne savais pas si j’allais continuer ou non car j’ en avais un peu marre des études, ou plutôt des débouchés de ces études ; c’était très restreint : soit prof, soit dans la traduction, et il fallait que je passe des concours. De plus, comme je ne voulais pas du tout faire prof, forcément ça me limitait. Comme je cherchais ma voie, et qu’à cette époque là je regardais pas mal de films X, notamment des gonzos américains avec Nikita Denise dont j’étais super fan, je me suis dit  « Pourquoi pas tenter ma chance » ? J’ai donc contacté par mail John B. Root, qui m’a répondu dans l’heure qui a suivi en me donnant rendez-vous le même jour dans son studio. Trois jours plus tard, j’avais tourné trois scènes pour son site internet. Ensuite j’ai été contactée très vite par Marie-laurence (Marc Dorcel) qui m’a mise en contact avec Tony Carrera pour tourner  « Les ravageuses à la ferme » ; j’ai ensuite tourné  « Katsumi provocation », et tout s’est enchaîné comme ça.

Tu as commencé très fort, alors. Te souviens-tu de ta première scène ?

Bien sur : c’était donc avec John B. Root. Il y avait une scène de type casting avec des godes, d’ abord, puis une de fellation et une de fist vaginal. Ensuite, dans les Ravageuses à la ferme, ma première scène hétéro était avec Phil Hollyday. Cette scène m’avait parue longue (5 heures) car à cette époque là, je n’avais pas encore l’habitude des gros tournages. Normal, je débutais! Malgré le froid dans cette ferme du limousin, cette scène s’était très bien passée.

J’ai lu récemment que tu avais tourné de nouveau avec Phil Hollyday pour Xnumber1 ?

Ce film n’est pas récent : il date d’un an et demi ; effectivement, je devais faire une double avec HPG et Phil, qui était d’ ailleurs ma première double.

Tu n’en avais jamais faite auparavant ?

Non car étant plutôt romantique dans ma vie privée, n’étant ni échangiste ni n’ayant couché avec deux mecs en même temps, c’était vraiment réservé aux tournages.

Etais-tu libertine ?

Absolument pas ! Je n’ai rien contre, mais je n’ai jamais été libertine, même avant de rentrer dans le X.

Tu es donc venue dans le X en choisissant cette voie à tête reposée ?

Disons plutôt par curiosité au départ, car j’étais branchée cul et je voulais juste essayer. Je n’imaginais pas que cela puisse marcher et que j’en ferais une carrière.

Quel est ton genre de mec ?

Je n’ai pas de genre particulier, en fait. Je marche plutôt au feeling. Il y a des acteurs avec qui je m’entends super bien, et je peux avoir mes préférés …

Mais s’agissant d’acteurs de cinéma traditionnel, du genre Georges Clooney, ou Brad Pitt par exemple?

Ca serait plutôt Angelina Jolie : je préfère les filles (rires) ! Ou Lenny Kravitz

Comment doit-on s'y prendre pour te séduire, selon que l’on est un homme ou une femme?

C’est une bonne question ! Au premier abord, je pense que les mecs … et puis non ! Je ne vais pas te le dire. Il faut qu’il reste un peu de mystère !

Quelle est ta drogue préférée ?

Je dirais d’abord le sexe, puis la cigarette, le travail et le café.

Pratiquais-tu la sodomie ou la double pénétration avant le X ?

Absolument pas ! Ni la double, ni la sodomie. Au départ je ne l’avais jamais fait et j’ai tout découvert dans le X ; comme il s’est trouvé que j’avais des facilités, tant mieux. Je m’étais quand même un peu entraînée , j’avais vu des vidéos, qui m’avaient donc forcément excitée, et j’avais essayé plusieurs fois la double avec deux godes, mais ça n’était pas avec deux sexes masculins, sur un plateau de tournage en plus !

Y a-t-il un vrai plaisir avec la sodomie, et peut-on parler d’un orgasme anal ?

C’est très controversé, mais si tu me demandes mon avis, je pense qu’il y a un vrai plaisir. Je peux te dire que j’ai beaucoup plus de facilités à jouir en anal sur un tournage, quasiment à chaque fois, alors qu’en vaginal, cela n’arrive que rarement (ce qui ne veut pas dire que cela ne me donne pas du plaisir). Il est vrai que je suis clitoridienne...

Avais-tu eu une relation sexuelle avec une femme auparavant?

Avant le X, oui parce que je sortais justement avec une fille à ce moment là. D’ ailleurs, à partir du moment où j’ai fait ce choix, hop ! elle est partie, comme certains de mes amis. En fait, je suis complètement bi …

Quel souvenir as-tu de ta première pipe ?

Eh bien écoute : non, je n’en ai aucun (rires) ; je pense que cela devait être vers 16 ans, mais c’ est une déduction car cela ne m’ a pas marquée.

Quels conseils donnerais-tu à une fille qui ne l'a jamais fait ?

De titiller le bout du gland avec la langue, surtout si on a un piercing : ça fait beaucoup d’effet, il paraît (rires) ! Maintenant, si elle n’a pas de piercing, ce n’est pas grave : elle a quand même sa langue (rires)!!!

Et toi, tu as un piercing ?

Oui. J’en avais beaucoup, mais il ne m’en reste que trois : sur la langue, le coin gauche de la lèvre et au nombril.

Et pour avaler, as-tu une astuce ?

On peut toujours tricher, mais moi je n’ ai aucun souci pour avaler, et je n’en ai jamais eu ...

Est-ce que tous les mecs ont le même goût ?

Non ! Ca diffère selon l’alimentation : il n’ y a aucun hardeur qui n’a le même goût. Certains sont plus ou moins sucrés, plus ou moins aigres, plus ou moins liquides ou épais.. Même la couleur peut changer ! Ca peut faire des grumeaux aussi (rires), mais c’est plein de protéines, et c’ est bon pour moi qui ne mange plus de viande depuis l’ age de 12 ans!

Donc tu recommanderais d’avaler le sperme à toutes les femmes qui sont végétariennes?

Pourquoi pas, et même aux végétaliennes, qui ne mangent ni poisson ni oeuf !

Quelle est la chose la plus "hard" que tu aies faite à l'écran?

A l’écran, ça va être justement le fameux film de David Caroll dont on parlait ; je m’entends bien avec Hervé (NDLR : HPG) et Phil, et j’ai tourné ce film à une période où j’avais envie de tenter des expériences nouvelles sans forcément réfléchir à ma carrière à ce moment là. Je me suis donc dit  « pourquoi ne pas essayer cela », ne serait-ce que pour voir où allaient mes limites. J’ai donc essayé une double vaginale, elle s’est très bien déroulée vu que j'étais très excitée, puis, on a essayé une double anale. En revanche, c’était la seule fois que je l’ai faite car je voulais juste voir jusqu’ où je pouvais aller ... et j’ai vu que je pouvais le faire ! Le problème, c’est qu’en France, ce genre de pratiques est assez mal vu, ce qui n’est pas le cas aux Etats-Unis, et ça tombe tout de suite dans l’amateur. Donc je suis passée à autre chose.

Tu n’as jamais tourné aux Etats-Unis ?

Non, jamais, mais j’ y pense ; pas tout de suite : d’abord me faire mon petit trou, sans jeu de mots (rires), en France, puis m’ ouvrir, toujours sans jeu de mots (rires) d’abord sur l’ Europe avant d’ aller aux US.

Combien de fois en moyenne baises-tu par semaine, ou bien quelle est la dernière fois où tu t'es envoyée en l'air?

Ca dépend des jours. Hier, deux fois par exemple, et c'était très bon!

Quelle est ta position préférée ?

La levrette, ou le missionnaire, ça dépend. Elles permettent les deux facettes : la levrette est la plus  « chiennasse », comme j’aime bien dire, et le missionnaire est parfait pour faire la fille plus soumise, qui a besoin de réconfort et surtout pour regarder son partenaire dans les yeux.

T’arrive-t-il de te masturber ?

Oui : tous les jours !

Et ça te paraît être souvent ?

Normal, non ?

Que faut-il faire pour te satisfaire?

Si tu veux dire sur un tournage, une bonne scène anale me met en forme ! En revanche, dans la vie privée, c’est surtout le cunnilingus. Mais que l’on ne me parle pas d’ anulingus, c'est pas mon truc !

As-tu assouvi tous tes fantasmes?

Non, pas tous ! Il y en a deux que j’aimerais bien réaliser, dont un est plus facile que l’autre, mais en même temps, ils sont assez classiques : faire l’amour dans un ascenseur, et le second serait de baiser en haut de la Tour Eiffel, mais là, je crois que ça sera beaucoup plus difficile. A mon avis, ça restera un fantasme.

Donc objectif septième ciel ?

C’ est exactement ça !

Propos recueillis par Jeff, le 30/03/2007 à Paris