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Onze millions de Français voyagent chaque année hors de France, dont 30% hors d'Europe. Outre de beaux souvenirs ensoleillés, le voyageur peut aussi ramener avec lui
quelques signes digestifs assombrissant le retour ... La fréquence de la "Turista" est quand même de 20% à 50% selon les destinations !
Le principal motif de dérangement, et donc de consulatation, est la diarrhée, qu'elle soit fébrile ou non (25% des cas), pendant ou au retour d'un voyage exotique. La plupart des diarrhées des voyageurs guérissent spontanément dans un délai de 48 heures, mais 20% des patients passent de 24 à 48 heures au lit, 40% modifient leur itinéraire et environ 15% consultent un professionnel de santé.
Plusieurs facteurs influent sur l'apparition de la turista : destinations, vaccinations, mode de vie sur place, alimentation, durée du séjour... . Je laisse aux ouvrages de médecine le soin de vous décrire dans le détail les différents types de diarrhées répertoriées, mais il est important de pouvoir renseigner le personnel soignant sur les points évoués ci-dessus. De même, il ne faut pas passer à coté d'infections tropicales graves : grands volumes de selles, diarrhée persistant la nuit, présence abondante de sang ou de mucus dans les selles, fièvre, signes neurologiques, terrain diabétique ou cardio-vasculaire...La règle est la suivante : il ne faut jamais oublier qu'un embarras digestif, surtout s'il est fébrile, doit en premier lieu faire écarter un paludisme. Et il ne faut pas oublier non plus la fièvre typhoide.
Concernant le traitement de la turista, bien sur, les médecins sauront vous prescrire ce dont vous avez besoin; en règle générale, quand sont exclus
le paludisme et la fièvre typhoide, est prescrit un antibiotique de la famille des fluoroquinolones (par exemple Noroxine® 2 X 400mg/jour pendant 3 jours). De même, afin d'enrayer le problème de
la gène intestinale, un traitement symptomatologique comme Tiorfan® agira très vite et sans grand risque de constipation (1 gélule avant chacun des principaux repas), à la différence de
l'Imodium® , par exemple. Ce sont deux médicaments que tout voyageur devrait avoir dans sa trousse de toilette; comme ils sont délivrables sur prescription médicale, parlez-en à votre médecin
avant de partir... .
Et la prévention, me direz-vous? Elle repose sur des règles d'hygiène alimentaires simples, mais rarement respectées par les touristes
:
CUIRE, BOUILLIR, EPLUCHER ou NE PAS CONSOMMER !
(Penser aussi à ne pas prendre de glaçons...)
Et surtout ne pas faire d'antibioprophylaxie pour ne pas risquer de rendre résistantes les souches microbiennes
: les antibiotiques, ce n'est pas automatique !!